Cher Monsieur… Je me permet de vous écrire enfin pour vous apporter mon point de vue. Il y a quelques temps maintenant que je visite votre site et les commentaires indigents des jeunes écuyères en mal d'affection ainsi que vos réponses, toujours très dignes et polies, m'ont souvent distrait, voire amusé mais il est temps à présent pour moi de vous exposer mon avis: Sachez que vos propos, ou tout du moins, le discours que vous tenez sur ce site m'est devenu intolérable. Le parti pris que vous défendez avec tant de talent et d'humour et que j'apprécie tout de même dans la forme, mets néanmoins en péril mon activité principale, que dis-je, mon identité même, car il est temps maintenant de me présenter: Je suis cow-boy. Vous allez sans doutes avoir un peu de mal à me croire, ou pour le moins vous demander comment on peut être cow-boy en France en 2012. Que dire... C'est en fait un long enchainement de coïncidences et de micro-évènements qui font qu'un jour votre vie bascule. On n'entre pas en Cow-boyitude comme on entre en religion. Ce sont des parents qui vous achètent un costume de Zorro à 5 ans, puis un de Shérif l'année suivante. Quelques années après on commence à trouver John Wayne plus viril que Bruce Willis… des détails, quoi. Peut être que maintenant que vous en savez un peu plus sur moi, vous commencez à comprendre ma situation: On ne mange pas son outil de travail ! Avez vous déjà vu un maçon manger un parpaing? Une prostituée manger une... non, là c'est un contre-exemple, bref vous m'avez compris! Ce que je voulais dire, c'est qu'on Imagine pas Lucky Luke manger Jolly Jumper, c'est tout! Ma colère est d'autant plus grande, que cette situation est tout bonnement injuste, je m'explique: Pourquoi n'existe t-il pas dans nos contrées des boucheries bisonnières? En avez vous déjà vu? Non. (je me permets de répondre à votre place.) Pourtant, si les chevaux tiennent une place prépondérante dans la vie d'un cow-boy, peut on en dire autant des bisons? Ces animaux passent la plus grande partie de leurs loisirs à courir entre copains dans les plaines du Fareouèste et à se taper des herbes faciles. À titre d'exemple, le plus entrepreneur d'entre eux a simplement prêté son image pour une marque de vodka, cela vous donne un idée de l'esprit d'initiative de ce genre de bestioles. (De toutes façons, je ne bois jamais de vodka, c'est bon pour les pieds tendres). Voici donc l'une des raisons pour laquelle je prends la plume aujourd'hui. (Un plume prélevée par mes soins au grand chef indien du 3ème étage de mon immeuble.) Les boucheries chevalines sont une aberration et doivent à jamais disparaitre! Lorsque dans un futur proche je l'espère, ces établissements auront enfin complètement disparus, je pourrais alors fièrement caracoler sur mon noble destrier dans ma ville et imposer ma loi. Pour l'ors, ayant peur d'exposer à ma sensible monture les façades de ces boutiques qui, puisqu'elles s'adressent à des analphabètes arborent une tête de cheval en faux bronze en plus d'une calligraphie douteuse, je ne peux arpenter les rues mon quartier qu'en scooter, ce qui vous en conviendrez, n'est pas l'idéal pour un cow-boy de ma trempe. Sans rancune aucune, je vous adresses tout de même mes salutations auxquelles j'ajoute en guise d'adieu un "Heepee heepee yeah ! " de circonstance.
Cliquez sur une catégorie pour avoir un mail aléatoire : | |
![]() |
Messages de soutien |
![]() |
Messages d'insultes |
![]() |
Créations artistiques |
![]() |
Je t'aime pas, mais je sais écrire |
(c) 2008-2010 Vous avez une idée ? jmdc@jemangeducheval.com